12 de janeiro de 2012

GEORGES MOUSTAKI - LE METEQUE (O ESTRANGEIRO)





Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents


Avec mes yeux tout délavés
Qui me donnent l'air de rêver
Moi qui ne rêve plus souvent


Avec mes mains de maraudeur
De musicien et de rôdeur
Qui ont pillé tant de jardins


Avec ma bouche qui a bu
Qui a embrassé et mordu
Sans jamais assouvir sa faim


Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
De voleur et de vagabond


Avec ma peau qui s'est frottée
Au soleil de tous les étés
Et tout ce qui portait jupon


Avec mon cœur qui a su faire
Souffrir autant qu'il a souffert
Sans pour cela faire d'histoires


Avec mon âme qui n'a plus
La moindre chance de salut
Pour éviter le purgatoire


Avec ma gueule de métèque
De Juif errant, de pâtre grec
Et mes cheveux aux quatre vents


Je viendrai, ma douce captive
Mon âme sœur, ma source vive
Je viendrai boire tes vingt ans


Et je serai prince de sang
Rêveur ou bien adolescent
Comme il te plaira de choisir


Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir


Et nous ferons de chaque jour
Toute une éternité d'amour
Que nous vivrons à en mourir

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